PLANETE BLEUE : un champ de mines.
Premier épisode.
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
Mais par ceux qui les regardent faire.
Albert EINSTEIN (18791955)
L’environnement est un sujet aussi vaste que cette planète.
La situation est critique et malheureusement irréversible.
La recherche du profit, l’utilisation incontrôlée de nos énergies non renouvelables, le développement industriel sans encadrement, une politique irréfléchie des transports ont eu raison de ces énergies.
Tout à ce jour est tributaire d’une modernisation qui assujettit l’homme au matériel et à la spéculation financière.
Durant ce dernier demi siècle l’emballement de la machine nous a conduit à la désintégration financière que nous aurons difficulté à restaurer tant les éléments indispensables se raréfient.
Pourtant le monde scientifique, les observateurs et bien d’autres ont tiré la sonnette d’alarme.
Sans étude sérieuse la France s’est trop urbanisée principalement aux abords des grandes agglomérations existantes, annexant à la construction des terres agricoles, éléments essentiels fournisseurs de produits vitaux cent pour cent renouvelables.
L’industrie chimique pollue sans vergogne l’air, l’eau, la terre et met en danger la santé humaine.
Ces producteurs expulsés par cet envahissement humain ont été repoussés vers des lieux moins fertiles et parfois stériles ou pollués, quand par ailleurs la population décuplait.
Encore et toujours Le PROFIT, la spéculation d’investisseurs protégés et encouragés par une politique d’intéressement aux retombées financières.
Les grandes puissances développées ou en voie de développement se réunissent à KYOTO ou ailleurs pour<<prendre>> des décisions aptes à freiner la progression de cette destruction.
Qu’en est-il vraiment des résultats sur le terrain ?
La France moralisatrice et son Grenelle de l’Environnement, qu’a-t-elle fait de tout ce temps ?
N’a-t-elle pas transformé un pays à vocation agricole en <puissance> industrielle volatile et migratoire ?
Comment vivent à présent ces concentrations humaines dans cet espace restreint ?
Cette promiscuité n’est-elle pas la source de conflits et de concentration de la pollution ?
Quand donc nous gouvernants constateront que notre population a atteint le seuil de sursaturation ?
De tous ces abus souffre notre planète. Les déplacements obligés de cette population contribue par l’émission de CO2 à la détérioration de l’atmosphère, à l’augmentation du nombre des maladies et à la complication des cas connus.
Peut-on encore changer nos comportements ?
Pour que ce changement soit pour le moins perceptible, il faudrait qu’au moins 50% d’entre nous abandonnent une part de leur confort pour retrouver les conditions de vie des années cinquante. Abandonner son véhicule personnel pour les transports en commun et le <covoiturage>.
Les domiciles sont de plus en plus éloignés des lieux de travail, les collègues n’habitent pas près de chez nous ou ne sont pas sur notre trajet, laisser son véhicule à l’entrée de l’agglomération pour emprunter les transports en commun ne peut se concevoir dans toutes les situations. Nos emplois ne sont pas pérennes ce qui complique encore ces dispositions.
Cela ne relève-t-il pas de l’utopie ?
Nos grosses têtes pensantes, blotties à Paris ne connaissent pas ces problèmes de transport, eux, ces nantis d’un réseau de transports complémentaires.
Une démonstration de la concentration du pouvoir de décision.
Il serait opportun que ces décideurs fassent application de leurs recommandations, notamment en limitant leurs déplacements à l’indispensable.
Qui peut envisager aujourd’hui de se rendre sur son lieu de travail, au collège au lycée à la fac en vélo surtout quand on réside en milieu rural ?
Qui peut envisager également d’abandonner le tracteur pour revenir à la traction animale ?
Comment trouver une main d’œuvre qualifiée pour exécuter ces travaux ?
Dans une région spécialisée dans la culture de la vigne ou de céréales des prairies suffisamment importantes manquent pour nourrir ces bêtes.
Comment financer l’achat de nouveaux outils adaptés à la traction animale ?
Tout cela semble bien caricatural et pourtant c’est bien ce que nos dirigeants de cette folle époque nous ont préparé.
Pourtant, si cela devait arriver, ce serait une magnifique aubaine pour notre belle planète qui se trouverait soulagée de ce volume de CO2, et, par voie de conséquence de la diminution de traitements phytosanitaires provocateurs de maladies irréversibles.
Je pourrais vous énoncer des centaines de raisons aussi complexes les unes que les autres démontrant que le retour en arrière est pratiquement impossible.
Sachant que savons être des citoyens responsables, nous pourrions œuvrer pour une forte réduction de ces effets pervers, si l’exemple nous en était donné par un sérieux et honnête accompagnement de nos gouvernants. Mais ce n’est point là leur intérêt majeur.
Je suis conscient également que tous ces beaux discours ne sont qu’un écran de fumée qui cache les réelles intentions.
Curieuse décision pour diminuer les émissions de CO2 que de donner des sommes colossales à l’industrie automobile pour fabriquer de nouveaux véhicules et les vendre.
Confirmation que le profit prend le pas sur la raison.
Le confort s’est installé dans tous les domaines et particulièrement dans celui des transports.
Dès lors que dans une famille les enfants atteignent la majorité, ils aspirent à la totale liberté et donc à celle de l’autonomie du transport. Le parc automobile augmente par ce fait très rapidement avec des véhicules anciens à forte émission de CO2.
Pourquoi pas des véhicules neuf me direz-vous ?
Les moyens financiers des ménages avec enfants majeurs étudiants ou sans emploi ne permettent pas de telles dépenses.
Ceci démontre l’imbrication de tous les problèmes et la difficulté à les résoudre.
La politique générale de notre pays n’a pas été à la hauteur des ambitions.
Privilégier le profit et la spéculation boursière à la reconnaissance du travail par l’attribution de salaires garantissant la possibilité de faire face à ses besoins.
Cette reconnaissance qui fait défaut à présent, conduit le gouvernement à l’attribution de maigres compensations telles que le crédit d’impôt, prime à la casse ou prêts à taux zéro. La population qui aurait besoin de pouvoir réduire ses consommations d’électricité ou de gaz par des investissements dans l’isolation ou les panneaux solaires est dans l’incapacité d’emprunter. De toute manière les banques ne prêtent pas à cette société.
Le prochain épisode reprendra ce sujet.