Les Jeunes Loups aux Dents de Lait
Les conflits entre générations ne datent pas d’aujourd’hui.
Qu’ont-ils de différent avec ceux des précédentes générations ?
Premièrement, hormis ceux des très jeunes enfants, attribués à des caprices, les autres apparaissent chez des adolescents qui ne sont encore que des enfants.
Y-a-t-il des classes sociales plus propices à ces troubles du comportement ?
Toutes les classes sociales sont touchées à des degrés plus ou moins importants.
Y-a-t-il des phénomènes prépondérants ? Certainement, si on se réfère aux statistiques.
Il en est un qui prend le pas sur les autres, c’est la déstructuration de la cellule familiale.
En évoquant ceci, on pense à tort aux familles mono parentales, ce qui est une erreur monumentale, parce que ces comportements sont aussi fréquents au sein des familles biparentales.
Pourquoi donc dans ces dernières ?
La raison principale est que le père et la mère ont une vision différente de la valeur des éléments essentiels à une éducation raisonnée. Cette attitude encourage l’enfant à créer un conflit, en activant une idée en sommeil, mettant ainsi l’enfant en opposition avec l’un ou l’autre des parents. Du désaccord des parents, il s’en suit une éducation défaillante ou absente.
Comment, dans cette hypothèse, ces jeunes adolescents immatures pour leur âge peuvent-ils appliquer l’élémentaire politesse, le respect envers les hommes et les biens, accorder une valeur à l’argent qu’ils gaspillent sans compter, participer à l’effort général pour une convivialité sans failles au sein d’une même famille.
Qu’est-ce donc le foyer familial pour ces jeunes loups qui détruisent leurs vies par de trop nombreuses fréquentations du monde extérieur, par des affrontements entre bandes rivales, par l’absorption de drogues ou d’alcools, par des fugues insensées en compagnie d’êtres mal intentionnés.
Comment donc en sommes nous arrivés à ce stade de dérégulation dans la chronologie de la construction de l’être humain ?
Oui, nous avons des jeunes loups aux dents de lait, ces adolescents sans bagages qui déambulent dans les rues de nos villes et les cités grouillantes d’individus qui ne respectent aucune loi de notre République et imposent les leurs, violent ou déversent toutes sortes de drogues.
Comment nos enfants ne pourraient-ils pas succomber à la tentation de l’argent facile ?
Ne regardons pas au loin, il y a dans nos propres familles des gens qui vivent au-dessus de leurs moyens, achetant des produits de luxe, passant leur temps à dériver de restaurants en restaurants, ou près des lieux à tentations.
Comment construire une famille homogène ou chaque composante a ses droits et surtout ses devoirs ?
Est-ce trop demander à ces jeunes de participer activement aux menus travaux qui permettent à cette petite communauté de vivre en parfaite harmonie ?
Le résultat de ces comportements désordonnés est accablant.
Honnêtement quel peut être le pourcentage de ces individus capables de se substituer à un parent temporairement alité ?
Combien sont-ils à savoir entretenir proprement leur chambre à coucher ou leur bureau ?
Combien de ces jeunes filles sont-elles capables de préparer un repas ou tout simplement faire cuire des pâtes ou un œuf ?
A quoi donc cette situation désastreuse va-t-elle aboutir ?
Imaginons un instant un corps humain sans nourriture pendant une semaine ; l’estomac se referme et devient un organe qui n’a plus lieu d’exister, mais il faudra cependant des perfusions à ce corps.
Imaginons donc, des milliers de gens déambulant dans les rues avec un bocal sous le bras et des tuyaux en tous sens.
Dans cette hypothèse comment peut-on rêver d’une société harmonieuse, équilibrée, besogneuse, responsable, inventive ?
Aujourd’hui, je suis triste de voir cette jeunesse s’autodétruire, anéantissant tous les efforts, les combats menés par nos aînés.
Au-delà de cette tristesse, c’est l’inquiétude qui m’envahit, car je vois le spectre d’un chaos sans précédent
Demain, ces jeunes loups en horde défileront en hurlants des slogans dont ils ne connaissent pas la signification, fustigeant ceux qui auraient du leur apprendre coûte que coûte les bases d’une société équilibrée. Ils seront la proie facile de tous ces récupérateurs moralisateurs sans scrupules.
Je n’ai plus rien à apprendre à ceux qui croient tout savoir.
Je n’ai plus rien à dire à ceux qui ne veulent pas entendre.
Je n’ai plus rien à donner à ceux qui ne savent pas recevoir.
Je n’ai plus rien à montrer à ceux qui ne veulent pas voir.
Je ne serai plus généreux envers ceux qui me méprisent.
Je donnerai mon amour seulement à ceux qui le méritent .
Mais je garde un peu d’espoir, cela nous aide à vivre.