Merci Christian pour ce commentaire.
Je ne veux pas entretenir cette polémique qui divise les travailleurs du privé et ceux du public.Je connais bien ce problème, mon épouse affiliée au privé et moi au public. Perdurer dans cette
logique d'opposition conforte les gouvernements et le patronat, la division des citoyens leur permet d'aboutir à l'anéantissement des acquis sociaux, fabricant une population de pauvres, de
misérables pécuniairement et intellectuellement, perdant toute objectivité dans le raisonnement. J'ai terminé ma carrière comme personnel d'encadrement mais dans l'esprit je suis resté ce modeste
prolétaire vivant de son travail, au service de combats utiles à tous les citoyens. Je connais aussi cette opposition des ruraux avec les urbains et cela m'attriste.
Dans chacune de ces oppositions il y a en premier la méconnaissance exacte des <avantages> et des inconvénients de chacun.
Vous vous tenez informé et vous écoutez les personnes interrogées vous avez donc remarqué qu'il y a parmi les grévistes un bon pourcentage de non syndiqués. Vous connaissez la multitude de
syndicats qui représentent le personnel SNCF pour exemple. L'élection des représentants du personnel mobilise un très fort pourcentage d'agents et pourtant très peu sont syndiqués.
Ceci pour vous dire et vous le savez aussi bien que moi pour être des militants du même collectif, que la force vient du nombre d'adhérents d'un parti politique, d'un syndicat, d'associations.
Tous ne sont pas actifs mais constituent la masse indispensable à des résultats. Nous savons tous qu'il est plus facile de se débarasser d'un chien enragé que de toute une horde.
Alors je me pose plusieurs questions quand vous me dites n'avoir pas levé le petit doigt, c'est sûrement vrai.
Mais alors pourquoi?
Ma réponse est claire. Qui donc pouvait solliciter les représentants syndicaux s'il n'y a pas de syndiqués?A ma connaissance, il n'y a pas de loi ou de règlement qui s'oppose à la
syndicalisation des salariés.
Que peut faire un capitaine de bateau s'il n y a pas d'équipage?
Sait-on par exemple qu'à la SNCF, qu'au dela d'une heure d'arrêt de travail il vous est retenu une journée de salaire? ce sont des grèves tournantes, des conflits de cet ordre il y en a en
permanence car les agents sont vigilants à l'application des règlements.
Pour ce qui concerne le privé et leurs mouvements revendicatifs ils obtiennent de très bons résultats à leurs revendications s'ils font preuve de combativité. Mon épouse exerçait dans une société
de presse privée les syndicats étaient très puissants car le nombre de syndiqués était très important également. Il ont obtenu des résultats qu'un service public n'obtiendra jamais. Il
est facile de laisser les autres partir au charbon. Pourtant, l'absence de journaux dans les kiosques n'empêchait pas les clients de se déplacer ou de se nourrir. Les clients ne critiquaient
pas ces employés dont les salaires faisaient rêver les agents du service public. Quant à ceux qui nous envient tant pourquoi n'ont -ils pas postulé pour un emploi dans une
administration?
Pour ma part j'aurais pu travailler dans cette société privée, j'ai fais le choix du public pour une simple raison, lors de mon arrivée sur le marché du travail de grosses boîtes fermaient
leurs portes. J'ai choisi< un bon tien >vaut mieux que deux tu l'auras.
Pour ma part je considère que l'allongement du nombre d'années de versements est une mauvaise solution parcequ'elle pénalise l'embauche et provoque la pauvreté et ses effets pervers, il
contribue à l'augmentation du trou de la SS et des caisses de retraite.
Je suis pour une harmonisation de la durée de carrière mais dans le sens inverse, pour une prise en compte de tous les éléments de solde dans le calcul de la retraite, une révision à la
hausse du montant pris en compte pour les salariés du privé. Quant aux salariés quels qu'ils soient, la pénibilité doit être prise en compte pour une modulation de la durée prise en compte
pour la retraite leur permettant de partir à taux plein.
Les arguments considérant que nous vivrons plus longtemps sont un leurre je constate que sur cinq décès de personnel SNCF deux ont 55 ans où moins. Ce message est dejà bien long et pourtant
il y a bien d'autres arguments tout aussi importants à développer. Gageons que nous ayons encore quelques années pour inculquer à nos futures générations le devoir de se battre car pour
l'instant c'est nous qui les assitons sûrement maladroitement.