L’ACTE d’un jour ; Conséquences pour toujours.
Notre vie est rythmée par ces actes quotidiens. Actes réfléchis ou instantanés, souvent motivés par nos différentes sensibilités.
Nous ne pouvons pas imaginer la valeur de ces conséquences qui peuvent mettre en péril nos sentiments, provoquer des mouvements haineux, des pathologies insoupçonnables, détruire un environnement familial et se perpétrer sur plusieurs générations.
Certains drames qui touchent nos proches nous anéantissent, parce qu’ils mettent en évidences des situations ingérables.
Ces actes que nous qualifions d’anodins nous détruisent parce qu’ils reviennent sans cesse à notre esprit.
Nous les rencontrons avec nos proches, mais nous les subissons dans les phases de notre journée de citoyen.
Il en est ainsi lors d’une élection nationale ou régionale. Ce bulletin de vote, glissé trop souvent sans anticipation de l’avenir, nous condamne à subir pendant tout un mandat, le laxisme de citoyens qui n’ont pas osé s’opposer à certains candidats.
Je ne sais si les autres pays ont les mêmes réactions, mais pour ce qui nous concerne c’est ainsi que cet acte se décline.
Les dispositions autoritaires ainsi prises par notre Président et son gouvernement confirment l’erreur commise.
Un jour il est décidé que le règles du travail seraient changées en nous faisant miroiter que c’est pour avantager les travailleurs, je dirais « les esclaves ».
Cet acte a de nombreuses conséquences, qui pour certaines n’apparaitront que dans plusieurs mois, voire même plusieurs années.
Des salaires de misère qui ne permettent pas à l’être humain de se loger, de se nourrir normalement avec sa famille, entrainant des carences alimentaires qui mettront en danger la santé des enfants en cours de développement. Ces enfants chétifs qui bientôt deviendront des parents.
Une population complexée incapable d’assurer dans un climat idéal une profession dont ils ont rêvé.
Cette instabilité détruit les familles par le non-respect du partage en commun des jours de repos.
Dans quelques mois, au plus une à deux année, il n’y aura plus un signe de régulation, la fatigue se fera ressentir, l’équilibre totalement rompu, l’être humain sombrera dans la déprime totale, et finir pour le mieux dans un centre spécialisé engorgé.
Le citoyen se voile la face, pour combien de temps ?
La solidarité que ma génération a connue s’estompe puis disparaît à la vitesse d’un éclair.
Nonchalamment, il se dit on verra à cet instant-là.
On ne verra plus rien ni personne, car, ceux qui nous auront entrainés dans ce gouffre seront sous d’autres paradis.
Alors ces enfants d’aujourd’hui, parents potentiels de demain se lamenteront devant la situation inextricable.
Qui peut dire aujourd’hui ce que sera demain ?
Peut-on dire demain je ferai cela ? Je ne pourrai peut-être pas lever mon petit doigt pour demander la parole, nous serons dans le système de la parole unique indiscutable.
C’est là un des aspects de la déshumanisation, l’égoïsme s’installe, l’indifférence se substitue à la fraternité, au point d’en oublier que nous sommes des humains capables d’analyser, de comprendre et, souvent même d’admettre que d’autre puissent être différents de nous.
Il faut malheureusement que des actes graves se produisent, attentats accidents aérien ou ferroviaires pour que notre fibre humaine se réveille et s’imprègne à nouveau.
Qui donc peut-être indifférent à la peine de ces parents, familles, amis de ces enfants disparus à l’aube de leur vie, sans savoir pour qui et pourquoi.
Nous sommes venus au monde pour remplir une mission dont nous ne connaissons pas les règles.
Combien d’efforts, de sacrifices devront nous faire pour s’acquitter honnêtement de notre besogne.
Comment admettre que certains de nos citoyens ne respectent pas les règles élémentaires de la compassion ?
Pour ma part, je suis profondément ému par la détresse de ces parents traumatisés à vie par un acte dont ils ne sont pas responsables. Comment serais-je si un de mes enfants ou petits-enfants avaient payé de sa vie ce tragique moment ?
Quand, l’homme retrouvera-t-il sa dignité, sa confiance, le respect de l’autre, la sérénité qui l’aidera à traverser ce désert sans horizon ?
Bayard