Rappelons-nous, les premières informations après l’accident, faisaient état de sa présence.
Dans ces récentes révélations, je constate encore une fois que les chroniqueurs confondent causes et conséquences.
Pour ceux qui s’entêtent, il est bon de préciser que ce réservoir auxiliaire était destiné à recevoir une réserve de carburant utilisé sur ce type de poids lourd, à savoir du gaz oil.
Ce carburant est difficilement inflammable même vaporisé.
Sa destruction partielle, aurait pu éventuellement répandre une faible partie de son contenu et la projeter sur le bus.
Sa position à l’arrière de la cabine du camion ne se prêtait pas à de telles projections vers le bus.
En aucun cas, il n’est pas envisageable que ce réservoir soit la « CAUSE » de cet embrasement, ni même une « CONSEQUENCE ».
Ceux qui s’intéressent à ce type d’accident, à la circulation routière, à la mauvaise qualité de nos voies de circulation, à la signalisation inadaptée ou absente auront tôt fait de comprendre qu’encore une fois il faut noyer le poisson ou attendre qu’il n’ait plus d’appétit pour avaler n’importe quoi.
Ce qu’il faut retenir est que ce type de véhicule est soumis annuellement à un contrôle par des services spécialisés. Que toute modification structurelle est à porter à la connaissance de ce même service, pour homologation ou refus.
La vraie question est celle-ci.
Ce véhicule :
A-t-il été présenté au contrôle annuel et à quelle date ?
A-t-il été soumis à l’homologation de ce même service ?
Si la réponse est négative, la responsabilité du propriétaire pourrait partiellement être retenue.
Cela n’exclut pas la responsabilité d’autres parties prenantes, y compris celle de l’état.
Dans mes articles précédents, après avoir constaté in situ, les caractéristiques de la chaussée et de son environnement, j’affirme que ce lieu est un modèle de dangerosité.
Dans mon article d’octobre 2016, j’attirai l’attention sur la signalisation en place, les accotements dangereux et pratiquement inexistants ou pour le moins insuffisants.
Il est regrettable, qu’au-delà de la peine supportée par toutes ces familles endeuillées, écrasées par des contraintes budgétaires, elles doivent supporter l’humiliation de services in humanisés.
Parce que certains témoins, peut-être, n’ont pas, pour diverses raisons, annoncé la réalité des faits.
Personne n’est capable de dire notamment si le poids lourd était en portefeuille quand il est apparu au conducteur du bus. Pourtant ceci est un élément très important.
Je n’ai aucune prétention et ne dirai jamais que mes réflexions ne méritent pas de contradiction.
J’aimerai que chacun d’entre vous ait le courage de dire ce qu’il pense, il y a sûrement quelque part une explication capable de faire éclater la vérité.
Pensez, un court instant, que nous ne pouvons plus rien pour ces chers disparus, mais que nous pouvons contribuer à sauver d’autres vies humaines dont celles de proches, cela pour avoir osé dénoncer des situations dangereuses.
Nos dénonciations sont souvent suivies d’effet, souvent en notre totale ignorance, puis un jour vous avez la satisfaction d’avoir contribué au bonheur des autres.
Dans cette affaire, j’ai dérangé au moins une personne. Cette dernière a tenté de m’intimider, je suis sur la bonne voie pour la démasquer parce que les langues se délient un jour ou l’autre.
Ne tombons pas dans ce laxisme de l’autruche.
BAYARD.