LA LIMITE a son importance.
Cet article intéresse trois communes limitrophes, il s’agit de CESSAC, BAIGNEAUX. et BELLEBAT.
Tout acte de la vie entraîne des conséquences. Elles peuvent être bénéfiques ou destructrices.
Toute violation d’une limite nous met en difficultés. Quand nous faisons un effort, qualifié en ce cas d’inhumain, nous franchissons cette barrière qui met en danger notre vie et peut entraîner la mort.
Cependant ce dépassement exceptionnel peut également nous sauver la vie qui gardera certainement des séquelles.
Il est d’autres dépassements qui mettront en danger notre vie mais malheureusement celle des autres.
Il en est ainsi quand nous conduisons notre véhicule et que nous franchissons une ligne continue ou un stop.
Dans ce dernier cas nous sommes impardonnables parce que ces interdictions étaient matérialisées et nous mettait en garde.
Il en est d’autres, qui paraissent insignifiantes, mentionnées sur des codes ou des lois que devrions connaître.
Nous vivons en milieu rural, un univers qui a son code, dont personne ne connaît tous les articles. Je fais partie de ceux-là.
Mais certains nous ont été transmis par la connaissance de nos anciens. Pour eux c’était tellement naturel, que rares étaient ceux qui s’affranchissaient de leur application.
J’ai malheureusement constaté que ce franchissement des limites était fréquent dans notre milieu rural.
Il y a une quinzaine d’années, quand nous sommes venus résider à CESSAC, et que par des activités lucratives je parcourais la campagne, je rencontrais deux petits ruisseaux, celui de BELLEBAT, prolongé par celui de BARREAU (renseignements pris sur une carte communale) qui finissaient leur course dans le ruisseau l’ENGRANNE.
Ces deux ruisseaux avaient une importance capitale pour plusieurs raisons.
La première, ils matérialisaient la limite des communes de CESSAC avec BAIGNEAUX et de BELLEBAT avec BAIGNEAUX.
La deuxième ils canalisaient les eaux des bassins versants vers l’ENGRANNE.
Ces deux fonctions sont capitales et pourtant…
Dernièrement, lors d’une promenade, j’ai constaté qu’un propriétaire de vignobles plantés de part et d’autre de ces ruisseaux, a annexé à ses parcelles ces deux rus.
Afin de faciliter l’exploitation des parcelles, il les a comblés, travaillés et ensemencés.
Ces travaux facilitent le passage de ses machines mais mettent en péril l’écoulement des eaux de ruissellement notamment. Chacun connait les dangers de telles pratiques, des nuisances graves, et des conséquences.
Qui par ailleurs pourra dorénavant savoir s’il se trouve sur le territoire de l’une ou l’autre commune ?
Qui en cas d’accident ou d’incident pourra préciser aux secours sur quel territoire il se trouve ?
Notre commune souffre déjà de l’absence de désignations précises de nos routes et chez les particuliers de plaques nominatives.
Qui a pensé que les secours peuvent être inefficaces par l’absence de ces dispositifs ?
Qui donc dans nos communes a la charge des bassins versants ?
Que font donc ces responsables, irresponsables ?
Je me demande à quoi peuvent servir tous ces aménagements sensés recueillir les eaux de ruissèlement.
Le chemin rural n°12 des prés du Luc, était doté de fossés de récupération d’eaux de ruissèlement.
L’enfouissement du câble EDF d’alimentation en énergie de la commune de CESSAC a emprunté l’emprise de cette voie. Ces travaux ont fait disparaître ces fossés.
La commune a procédé, sans analyse approfondie indispensable, à la réfection de cette voie.
Pour ce faire, elle a étalé et compacté une couche de calcaire sur cette voie en écartant la nécessité de création de fossés de récupération.
C’est une erreur impardonnable parce que la pente de cette voie, va entraîner une érosion dévastatrice par le cheminement des eaux, qui devraient être dirigées vers des fossés latéraux.
Voilà, encore une fois comment est dilapidé le budget de notre commune.
Nous avons tous le devoir de tels signalements. Encore faudrait-il qu’ils soient pris en considération.
BAYARD.