Nous voici déjà à la veille du premier anniversaire de ce terrible drame. De nouvelles révélations d’experts voient le jour.
Je ne mets pas en doute les compétences de ces derniers qui semblent différentes ou complémentaires en fonction des interprétations que nous pouvons faire.
J’ai traité ce sujet le 28 octobre 2015 par mon article<PUISSEGUIN. La rencontre inattendue>.
Les déclarations faites par les autorités à cette date me laissaient dubitatif. En effet dans pareils cas de figure, les autorités font pression sur les enquêteurs pour qu’un rapport soit rapidement établi.
Les raisons à cela, est de créer un écran de fumée permettant de supprimer toute possibilité de doute.
La recherche des responsabilités est primordiale afin que chacun puisse tirer la couverture à lui.
J’avais donc émis quelques réserves quant aux circonstances, causes de ce terrible drame.
Aujourd’hui, certaines causes font une apparition, des causes qui sont des conséquences.
Les autorités se sont attardées sur la propagation trop rapide de l’incendie du véhicule de transport de voyageurs. On remarque que le carburant du poids lourd est le principal responsable. Je ne conteste pas cette argumentation, cependant, je pense qu’il y a d’autres ingrédients ou agrès de l’un ou l’autre véhicule qui pourraient avoir servi d’accélérateur.
Je ne voudrais pas, par cet article soulever de polémiques qui pourraient raviver la douleur de toutes ces familles, noyées dans la peine et les tracas liés aux multiples problèmes.
Les causes réelles seront-elles un jour connues sans ambiguïté, j’en doute.
La perspicacité de ces expert est totale, mais qui n’a jamais douté de ses affirmations, de la valeur des arguments quand on n’est pas pour le moins un témoin oculaire ?
Les dernières informations font état d’une anomalie de freinage de la remorque, d’une vitesse de 95 km/h du poids lourd. Contester ces deux points est sans fondement.
Nous savons tous que ce dernier est soumis à des contrôles de sécurité, qu’ils sont soumis à des limitations de vitesse en fonction des routes parcourues, que ces vitesses sont fonction également du matériel tracté, chargé ou vide.
Il est évoqué également la surprise du conducteur du poids lourd par un virage plus important que les précédents. Ce dernier pouvant entraîner un coup de volant et de frein simultanément. Dans cette hypothèse, la remorque en retard de freinage par rapport au tracteur a pu créer la mise en <portefeuille > du convoi.
Ce phénomène est bien connu et se produit des centaines de fois par jour sur les routes de l’hexagone.
La régulation du système existe-t-il sur ces véhicules ?
La signalisation latérale était-elle suffisante sur ce type de profil ?
Lequel d’entre nous n’a jamais rencontré un panneau signalant une route sinueuse complété par une distance kilométrique ?
Comment savoir si cette zone est dépassée ou pas ?
Sur un circuit accidenté de la sorte, doit-on avoir les yeux fixés sur le tableau de bord ou sur le tracé de la chaussée ?
La signalisation routière est-elle adaptée à la densité de la circulation ?
Rappelez-vous ce qui a été déclaré juste après l’accident : la signalisation est conforme au profil.
J’ai maintes fois signalé des anomalies de signalisation, certaines ont été réalisées (constatations faites sur le terrain), j’attends encore une information des services récepteurs de mes signalements.
Une anomalie courante, le maintien en place de panneaux nécessités par des travaux alors que certains sont terminés depuis une année.
Sur une départementales très fréquentée, un panneau d’interdiction de tourner à gauche est resté en place indéfiniment, alors que matériellement sur le terrain le tourne à gauche était en service.
Il faut se poser la question de savoir qui signe le procès-verbal de mise en service des installations et la vérification de conformité de la signalisation avec la réalité ?
Dans ce drame, comme dans tous de ce genre, on recherche la responsabilité des uns et des autres. Ceci n’a d’importance que pour l’indemnisation, peu importe que ces procès durent des années, les victimes n’ont pas besoin d’aides financières. Crier au scandale est la moindre des attentions.
Difficile de connaître la réalité quand malheureusement le papa et son très jeune fils sont décédés dans cette collision. J’avoue mon ignorance, et j’aimerais savoir si les sièges d’un poids lourd sont équipés de dispositifs pouvant recevoir les agrès indispensables à de tels enfants ?
Ce poids lourd disposait-il d’une couchette de repos qui aurait pu recevoir cet enfant en toute sécurité et les équipements adaptés ?
Rappelons-nous que cet accident s’est produit dans la matinée sur le trajet de retour du poids lourd.
Où le papa et son petit garçon ont-ils pris leur repos la nuit ?
Je m’interroge également sur les circonstances du choc, pourquoi, ne parle-ton pas de traces de freinage provoquée par le bus ?
En présence d’une obstruction de la chaussée, le premier réflexe n’est-il pas de minimiser la force d’impact par un freinage ?
Au moment du choc, le camion était-il à l’arrêt ?
Le code de la route est formel, nous devons rester maîtres de notre véhicule.
Voilà pourquoi la responsabilité de chacun est indéfinissable.
Notre responsabilité est engagée, de tel drames ne peuvent être évités si notre attention n’est pas permanente et surtout si nous ne prenons pas conscience que nous mettons les autres en danger par des comportements irresponsables.
A quoi aurait servi un radar en ce lieu, un simple panneau de limitation de vitesse aurait peut-être pu éviter tant de larmes et de peines.
Si la signalisation prévue par le code de la route est la même dans toute la France, j’ai pu constater qu’à l’approche ou dans certaines agglomérations, la signalisation d’information est plus pertinente.
Simple comme un bonjour : la désignation de certaines particularités est faite de styles différents des lettres d’écriture. Ceci a pour conséquence de polariser notre attention sur le type de panneaux qui nous intéressent.
Félicitation à cette heureuse initiative.
J’espère et je souhaite que de tels drames ne se reproduisent plus, que tout soit mis en œuvre pour une meilleure sécurité sur nos routes.
Savoir se gêner c’est la première chose à apprendre, un peu de courtoisie peut améliorer les choses.
Bayard