A moins d’être un vaniteux, nul ne saurait se targuer d’avoir vécu sans commettre d’erreurs.
Que l’on soit jeune ou d’âge mur, la tentation peut nous entraîner dans le déraisonnement.
Les sentiments sont souvent une des causes, le désir de s’approprier illégalement un bien ou de disposer par contrainte morale ou physique nous conduit sur les bancs des accusés.
Nul besoin d’être devant des juristes pour être condamné à tort ou à raison, la rumeur publique a tôt fait de vous détruire aux yeux de ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas faire la part des choses.
Oui nous sommes des êtres imparfaits, cela ne date pas d’hier si on se réfère à l’histoire.
A l’arrivée de l’homme sur notre planète, c’était déjà ainsi.
Il faut se rendre à l’évidence et s’accepter comme des imparfaits
. Ce pas étant franchi que nous reste-t-il à faire ?
S’attacher à se rapprocher au plus près de ce que nous devrions être pour mériter un accessit.
La démocratie participative dont nos politiques se révèlent avec de meilleures dispositions en font état quotidiennement.
Peut-on croire à un repentir de ceux qui n’ont jamais tenu leurs promesses de campagne.
Est-ce ainsi qu’ils peuvent mériter un accessit ?
Ils ont été plus qu’imparfaits, ils sont d’ignobles manipulateurs imprégnés de l’imposture.
La démocratie disparaît un peu à chaque instant pour se rapprocher de l’être indigne que peut devenir l’homme qui ne cherche que l’argent et le pouvoir.
Où donc chercher la force et le courage qui nous permettraient de redresser la barre ?
Les valeurs que nous avions apprises sont comme l’argent destructeur, une valeur en dévaluation.
Les concitoyens que nous côtoyons ne sont plus que des pions qui se déplacent en tous sens sans se fixer une direction et un but accessible.
Chacune des voies qu’ils empruntent sont des impasses dont on ne revient que difficilement. L’être humain perd ses sentiments parce que la vie ne lui permet pas de s’attarder sur ces valeurs simples qui faisaient de nous des êtres responsables respectueux de notre prochain.
Dans ce monde en guerre perpétuelle, l’homme est devenu un ignoble prédateur qui croque toutes les proies sans discernement.
On ne devrait pas pouvoir effacer d’un revers de manche tout ce qui a fait de nous un animal raisonnable et pourtant, en ouvrant un peu les yeux c’est ce désastre que nous constatons.
Si ce n’est pas la religion, c’est le profit qui attise ces combats ou périssent premièrement les plus démunis et les plus faibles.
Peut-on espérer un sursaut pour un rétablissement sans une révolution ?
Je ne le crois pas, l’histoire nous démontre bien que les grands changements sont arrivés par la voix du peuple et leur combat.
Le monde a changé, la nouvelle révolution aura certainement une autre physionomie, mais un caractère terriblement cruel.
La vie est vraiment imparfaite, c’est peut-être cela qui me fait dire qu’elle mérite d’être vécue. C’est à l’approche de l’échéance que nous sommes en mesure d’en déterminer sa qualification. Le vœu que pourraient formuler les hommes de bonne volonté, serait de voir plus de fraternité, de respect envers l’humanité, de désir d’entraide avec désintéressement, et de paix sociale pour retrouver cette force qui a déserté les esprits.
Les générations futures vont se retrouver face à cet héritage que nous aurons construit par notre laxisme.
Nous ne serons plus là pour entendre leurs critiques justifiées, mais cela ne nous réjouit pas pour autant
. Bayard.