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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 16:24

Il nous offre sans compter des cadeaux, au moins une fois par semaine, de présents merveilleux. Je me demande comment il peut faire pour avoir tant d’idées.

Il n’hésite pas à nous prêter à l’essai certains d’entre eux afin que nous puissions faire connaissance et l’accepter seulement s’il nous convient.

Je remarque que devant tant de sollicitude nous nous comportons comme des ingrats.

La dernière proposition, présentée comme étant pour notre plus grand bien évidemment, serait d’abaisser la vitesse limite autorisée sur les routes nationales ou départementales de 90 km/h à 80 km/h. Ceci selon certaines associations permettrait de sauver 400 vies pat an.

Pour ce faire, cette disposition sera à l’essai pendant deux ans sur les routes particulièrement meurtrières.

Comprenons par cela que durant ces deux années 800 personnes au moins seront sacrifiées. Est-ce bien la véritable raison pour sauver ces 400 personnes par an ?

Je pense plutôt que c’est l’obsession du gouvernement que de vouloir remplir les caisses de l’état par tous les moyens.

Cette polémique perdure depuis trop d’années, je préfère donc vous faire part de mes réflexions. Pour les citoyens, qui comme moi, ont leur permis de conduire depuis de nombreuses années, nous avons encore en mémoire les bases logiques des leçons de conduite.

La première étant de garder la maîtrise du véhicule, complétée par la deuxième qui consiste à adapter sa vitesse en fonction du profil de la route.

Dans les années 1950, les voitures avaient un médiocre confort, des systèmes de freinage peu efficaces, des suspensions rudimentaires qui mettaient à mal la tenue de route.

Les constructeurs sont alors invités par les services de l’état à l’amélioration de la conception et de la réalisation de ces véhicules de transport.

C’était un des points nécessaires à l’amélioration de la sécurité des utilisateurs et de tous ceux qui partageaient la chaussée. Il ne faut pas oublier que pendant de nombreuses années, des voitures hippomobiles côtoyaient d’autres chevaux cachés sous un capot du moteur.

Pendant que ces améliorations se réalisaient, que faisaient donc les gouvernements successifs en matière de voierie ?

Quand un confort fait son apparition, il n’y a pas forcément que du positif, parfois le négatif prend le pas.

C’est ainsi que les accidents mortels ont décuplé. Quelles en sont les causes ?

Nous sommes partiellement responsables.

La meilleure tenue de route, les systèmes de freinage plus efficaces nous incitent à prendre des risques. Nous abordons les virages à plus grande vitesse malgré qu’ils aient gardé le même tracé, la même visibilité.

Nous avons perdu conscience qu’en agissant ainsi, nous avons réduit le temps de parcours vers un éventuel obstacle dissimulé.

La multiplication des véhicules en mouvement est certainement un facteur aggravant. Proportionnellement, y a-t-il davantage de morts sur les routes aujourd’hui ?

Comment sont établis les taux de ces rapports ?

Cette décision d’abaissement de la vitesse limite mérite une mure réflexion parce que les avantages ne sont pas aussi probants que l’on voudrait nous le faire croire. Une simple démonstration pour mettre en évidence les éléments indispensables à une bonne réflexion est nécessaire.

Aujourd’hui, pour me rendre à mon lieu de travail distant de 90 km de mon domicile, avec des conditions normales de circulation (pas de bouchons) et en respectant la vitesse limite de 90 km/h, mon temps de parcours est de 60 minutes. Dans ces mêmes conditions, mais avec une vitesse limite de 80 km/h, après 60 minutes de trajet, il me restera 10 km à parcourir.

Il me faudra sensiblement 8 minutes pour les parcourir. La durée du trajet sera donc de 68 minutes.

Quelles incidences seront induites par cette disposition ?

-aggravation de la durée du trajet de 16 minutes par jour, donc fatigue engendrée par l’augmentation de la concentration et par conséquence risque accru du nombre d’accidents.

- aggravation de la consommation de carburant et de la production de CO2, donc destruction supplémentaire de la couche d’ozone, de la qualité de l’air et augmentation des problèmes respiratoires et du déficit de la SS. Résultat contraire aux souhaits du gouvernement qui en cette fin d’année organise la rencontre mondiale qui doit statuer sur ces problèmes.

-contraintes supplémentaires dans l’organisation de la vie familiale, garde des enfants, approvisionnement en denrées alimentaires, activités périscolaires, réduction du temps de repos. -augmentation des consommations d’énergie électrique notamment par l’élargissement de l’amplitude de la journée de travail.

-perturbations supplémentaires de la fluidité des transports.

- multiplication des radars de contrôle donc dépenses d’équipement augmentées, financées par les contribuables.

-usure plus importante des éléments moteurs due à un fonctionnement élargi.

-augmentation possible du nombre des pannes.

-baisse du pouvoir d’achat induite par la mise en œuvre de tous ces bouleversements.

Il est évident que l’aboutissement de ce projet aura une incidence sur les revenus du foyer. Son importance est difficile à chiffrer sans affinage pointilleux. La perte annuelle peut atteindre plusieurs milliers d’euros, ce qui est préjudiciable pour l’économie du pays.

Une vie humaine n’a pas de prix, mais, qui peut me certifier que d’autres vies ne seront pas perdues parce que le spectre des fins de mois difficiles entraînera des actes de désespoir. D’autres pistes méritent exploration, une meilleure pédagogie notamment.

En cas d’infraction pour excès de vitesse, on pourrait envisager l’immobilisation du véhicule avec obligation de regagner son domicile par nos soins, une bonne marche à pied de quelques kilomètres vous donne le temps de réfléchir.

Des journées obligatoires de travail les dimanches et jours fériés, l’astreinte à se présenter quotidiennement à la gendarmerie ou poste de police.

Le gouvernement est-il suffisamment exemplaire pour oser faire usage d’un tel arsenal ?

Que penser de nos maires, des services de la préfecture qui sont informés par courrier sur des points litigieux rencontrés sur le terrain, lettres restées mortes ?

Que penser de la signalisation restée implantée alors que les travaux sont terminés de longue date ?

Des interventions sur la chaussée sans signalisation ?

Du mauvais entretien de la chaussée, de tracés dangereux qui ne permettent pas aux poids lourds d’aborder une courbe sans franchissement de la ligne continue ?

Malgré notre meilleure attention pour le respect des interdictions ou obligations, nous ne sommes pas à l’abri d’une faute d’inattention grave de conséquences.

La façon de donner vaut mieux que ce que l’on donne.

Mesdames et messieurs les gouvernementaux, offrir de tels cadeaux ne vous pose aucun problème financier.

L’argent ne peut acheter ou sauver une vie humaine.

Le financement est assuré par les citoyens contribuables grâce aux contraventions et impôts de toutes sortes.

Malgré toute l’attention que je peux porter à mon comportement de conducteur, demain je serai peut-être une victime de la route, par mon imprudence ou celle d’un tiers.

Vous avez créé une société d’irresponsables, aujourd’hui nous en payons les conséquences.

En 2017, nous ne manquerons pas de vous remercier pour votre générosité et la qualité de vos cadeaux.

Bayard.

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