A 320. Le CERVEAU cet inconnu ...

Quand bien-même connaîtrions-nous parfaitement cet organe, serions-nous en mesure d’intervenir sans créer de dommages collatéraux ?

Si un jour, un homme est capable de modifier le fonctionnement des inters connections de notre cerveau, nous serons à l’aube d’une fin du monde possible.

Honnêtement, qui d’entre nous ne s’est jamais retranché derrière le déni ?

Ce fait dramatique nous plonge dans un univers apocalyptique, l’émotion générale est à son comble.

Les informations et les images de ce crash nous sidèrent parce que parmi les fragments de cet avion il y a des corps affreusement mutilés de ces voyageurs, victimes innocentes du dérèglement cérébral de ce co-pilote, lui-même victime du déni.

Qui pourrait aujourd’hui se targuer, d’affirmer que ce drame est survenu pour telle ou telle autre raison ?

Il avait forgé une forte image de ce qu’il voulait devenir, à savoir commandant de bord dans une importante compagnie.

Pouvait-il, alors qu’il n’était qu’un enfant, envisager que sa santé psychologique mettrait une entrave destructrice à son rêve ?

Le déni s’est installé dès lors que les premiers résultats médicaux sont apparus.

Cette force surnaturelle qui inhibe tout discernement du bien et du mal, au point d’échafauder un plan qui nous paraît cynique, tant sa méthodologie est parfaite.

Le blocage cérébral dont il a été capable dépasse toutes les estimations que les spécialistes peuvent envisager, tant le temps nécessaire à ce crash est important.

Afin qu’aucun élément étranger ne vienne le perturber et le ramener à la raison, il a volontairement mis hors d’influence toute action extérieure au cockpit.

Le grand public auquel j’appartiens, ne sera jamais en possession de tous ces éléments qui nous permettraient de se forger une analyse pertinente.

Cette tragédie émeut tous les humains et traumatise tous ces proches des victimes.

Là également, nul ne sait et ne peut évaluer les dégâts psychologiques.

Comment pourraient-ils faire leur deuil sachant que ces cercueils sont pratiquement vides ? Comme dans tous ces cas tragiques, d’autres prérogatives prennent le pas, notamment la recherche des responsabilités et l’évaluation des pertes commerciales.

Un jour peut-être des responsables seront reconnus ; en quoi cela va-t-il changer le comportement général des hommes et particulièrement celui qui donne la priorité aux intérêts financiers, reléguant en deuxième position la reconnaissance de la valeur humaine.

Mon émotion grandit en écrivant ce modeste article parce que mon impuissance est totale devant un tel comportement.

Je sais par expérience que porter des faits avérés à la connaissance des instances exécutives en matière de régulation ou de répression est peine perdue.

Retranchées elles aussi derrière le déni, elles attendent le pire pour constater les dégâts. Comment peut-on vivre avec des remords ?

Ainsi part à la dérive la responsabilité citoyenne…

Je ne saurais terminer cet article sans adresser tristement mes condoléances aux parents de toutes les victimes, et partager le désarroi des parents du co-pilote.

Bayard.