En cette période hivernale, les prescriptions médicales vont bon train.
La pastille notamment très appréciée pour soulager les maux de gorge a beaucoup de succès. Pourquoi donc, le gouvernement ne proposerait-il pas la sienne ?
Elle soulagerait les comptes en banque et cautériserait les graves blessures de nos industriels et de leurs actionnaires.
Si nos maux persistent, ce ne sera point parce que la pastille n’est pas adaptée, mais parce que notre organisme est récalcitrant.
Alors chers concitoyens, remplacez vos véhicules diesel par une voiture électrique, le gouvernement vous offre 10 000 € et la pastille verte.
Vous ferez un très beau geste pour l’humanité en réduisant la pollution de l’air que nous respirons.
Mais voilà, la pastille verte se transforme en pilule salée. Pourquoi ?
Votre voiture électrique cache bien des surprises.
Son autonomie que l’on vous garantit pour un certain kilométrage est une information mensongère ou déguisée, tout comme pour les moteurs thermiques parce que si vous êtes pris dans un bouchon quotidien, vos batteries se déchargeront alors que vous n’aurez parcouru que quelques kilomètres.
On vous rétorquera que vous devez couper le moteur.
C’est une solution mais pas la bonne parce que, à chaque démarrage la batterie sera très sollicitée et se déchargera très rapidement.
Le gouvernement a t il fait allusion au coût pour l’acquisition et l’installation du dispositif de charge à votre domicile ?
Vous a-t-il informé sur le fait que les batteries ne sont pas votre propriété mais qu’elles vous sont louées ?
Vous a-t-on informé sur le coût de l’entretien d’un tel véhicule ?
Ne nous a-t-on pas suggéré de faire des économies de la consommation électrique ?
Combien de KWh annuels s’ajouteront à votre facture ?
Comment sera calculé le montant de votre assurance ?
Voilà comment une pastille devient un véritable poison.
Posons-nous la question de savoir combien de voitures utilitaires diesel il faut pour polluer autant qu’un tracteur agricole ou de machines pour travaux publics.
Oui, je suis très favorable à tout ce qui peut améliorer notre vie au quotidien et notamment la santé.
Cette amélioration n’a pas besoin d’incitations financières, mais davantage de civisme de tous les citoyens à commencer par la réduction des déplacements inutiles.
Les citoyens s’étonnent de voir qu’en zone urbanisée, lors de travaux routiers, les trottoirs sont réduits à la plus simple expression.
A quoi bon avoir des trottoirs de deux mètres de largeur alors qu’il n’y a plus de déplacements pédestres ?
Oui la planète est en péril, il faut être à son chevet, ne serait-il pas un peu tard aujourd’hui qu’elle est moribonde ?
Bayard.