Cette souche, vestige d’un arbre défunt à l’orée du bois, portrait d’une bête préhistorique tournée vers le soleil couchant, avec son bec démesuré, contemple avec émotion la parcelle de vigne hérissée de piquets métalliques. On dirait bien VERDUN et sa tranchée des baïonnettes. Son grand nez hume l’odeur nauséabonde des traitements phytosanitaires. Cette nature morte, inerte, peut-elle réfléchir, analyser et nous dire si la vie antérieure était meilleure ? Depuis combien de temps est-elle ainsi figée ? Quels caprices des hommes ou le déchainement d’une tempête a pu la condamner ? Cet arbre qui meurt sur terre à chaque seconde atrophie le poumon de la planète, sans lui notre terre toute entière disparaîtrait. Il est grand temps que nous lui apportions le plus grand soin afin qu’elle puisse donner l’oxygène à tout ce qui vit sur cette planète. Protéger la nature ce n’est pas être écologiste mais seulement et certainement être lucide et responsable. Le vieillissement de notre planète est inéluctable, apportons lui autant d’aide qu’aux personnes, parce que sans elle nous ne serions pas là. Ayons un regret pour ceux qui n’ont pas la chance d’admirer cet environnement, ou pour ceux qui le négligent et l’humilient parce que leur irresponsabilité n’est autre que la faiblesse du désintéressement.